Introduction
Dans
le domaine marketing, les alliances de marque sont aujourd’hui
très courantes. L’origine de cet accroissement se trouve
dans la prise de conscience de la valeur du capital marque, mais aussi
dans l’émergence et le développement des marques
de distributeurs comme offre concurrente des marques nationales. Ces
facteurs, accompagnés du raccourcissement constant des cycles
de vie des produits et de l’obsolescence technologique rapide,
encouragent les entreprises à s’allier dans le but de retrouver
les gains de productivité perdus, une certaine originalité
apte à différencier leur offre et à renouveler
leur gamme plus rapidement.
En vue de ce contexte concurrentiel fort, l’entreprise a dû
apprendre à se reconfigurer, se réinventer sans cesse
en fonction des traumatismes subits mais aussi des opportunités
rencontrées. Acceptant le fait qu’une entreprise ne peut
résoudre seule tous les problèmes et que certaines cibles
exigeantes méritent un traitement spécifique, le co-branding
représente l’une de ces opportunités. En effet,
les bénéfices qu’une marque peut retirer de la création
de partenariats avec d’autres marques, qui lui ressemblent, sont
considérables.
Ce travail s’attachera dans un premier temps à développer
le concept des alliances stratégiques de marques. En présentant
les différentes formes d’alliances, je développerai
davantage la notion de co-branding. Assimilé dans une certaine
mesure à une extension de marque, le co-branding est une forme
avancée du marketing. Il se définit comme une action partenariale
réunissant plusieurs marques dans un même produit ou une
même action de communication. Un des principes de base de cette
stratégie est bien de ne plus considérer les autres marques
comme des adversaires mais comme des alliés potentiels avec lesquels
on accepte de partager des compétences.
Bien que cette technique soit couramment utilisée, nous pouvons
nous demander comment le consommateur perçoit cette alliance
; si la réunion de deux marques n’amène pas à
une certaine confusion, altérant ainsi l’attitude du consommateur.
L’objectif de ce mémoire réside donc dans la volonté
de développer la notion de co-branding et de mieux comprendre
la perception des consommateurs face à cette stratégie.
En présentant les spécificités, les objectifs et
les risques du co-branding, Je m’attarderai sur deux théories
d’évaluation de cette stratégie marketing, la théorie
de la catégorisation et celle de la représentation sociale.
M’appuyant sur ce cadre théorique, j’approfondirai
ce travail par la présentation d’une étude empirique
réalisée par deux auteurs, Cegarra et Michel (2002) qui
tend à vérifier les retombées de l’évaluation
du produit co-brandé sur les marques partenaires.